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Vague Bleue ou Pourquoi pas hommage au commandant Charcot

Crédit : Arnaud Courlet de Vregille / CC BY-SA

Le Commandant Charcot, à la découverte des PôlesVague Bleue ou Pourquoi pas hommage au commandant Charcot

Quiz publié par Fabrice P., le 08/08/2020. Dernière mise à jour, le 25/04/2022.

Le Commandant Charcot, Jean-Baptiste Charcot de son vrai nom, est né le 15 juillet 1867 à Neuilly-sur-Seine. Attention à ne pas le confondre avec l’éminent neurologue Jean-Martin Charcot, dont il est le fils. Le Commandant Charcot est surtout connu pour ses expéditions en Antarctique, même s’il s’est illustré dans bien d’autres domaines, notamment via sa carrière sportive.

Une jeunesse sportive

Dès ses jeunes années, il est passionné par le sport et profite de la saison estivale pour s’initier à la voile à Ouistreham. Son père l’emmène découvrir de nombreux pays, séjours dont il garde une forte appréhension pour les pays chauds. C’est en 1892 qu’il acquiert son premier yacht (« Daisy », rebaptisé « le Courlis ») qui va lui donner l’occasion de s’initier à la régate. En 1893, il fait construire son premier bateau, le fameux « Pourquoi-Pas ? », premier du nom.

Ces premières activités maritimes ne l’empêchent pas de continuer ses études avec succès, obtenant son doctorat de médecine en 1895. Sa première fille, Marie-Louise (surnommée « Marion ») vient au monde la même année, la mère étant une infirmière de l’hôpital de la Salpêtrière qui meurt en couches. Toujours en 1895, il est finaliste du championnat de France de rugby, au poste de pilier droit de l’Olympique, club qu’il a fondé avec des amis du Racing Club de France.

À la fin de l’année suivante, il épouse Jeanne Hugo, petite-fille de Victor Hugo, divorcée de son ami d’études Léon Daudet et devient champion de France de rugby à XV. Enfin, l’année 1900 le verra double médaillé d’argent aux Jeux olympiques d’été de Paris, cette fois dans l’épreuve de voile.

Les premières expéditions dans le Grand Nord

C’est en 1902, qu’il franchit pour la première fois le cercle polaire arctique à bord de la « Rose-Marine », une goélette en fer dont il a fait l’acquisition. L’année suivante, il fait construire à Saint-Malo un trois-mâts goélette, « Le Français », puis monte sa première expédition en Antarctique qui hiverne au nord de l’île Wandel, située au large de la côte occidentale de la péninsule Antarctique. L’expédition se termine en mars 1905 et se révèle fructueuse avec la découverte de 1 000 km de côtes, la création de trois cartes marines détaillées. « Le Français » est ensuite vendu à marine argentine.

De retour en France, Jean-Baptiste Charcot divorce pour se remarier en 1907 avec la peintre Meg Cléry, qui l’accompagnera ensuite souvent dans ses voyages et lui donnera sa deuxième fille, nommée Monique.

Il prépare alors sa deuxième expédition antarctique et faisant construire le « Pourquoi-Pas ? IV », bateau d’exploration polaire de 40 mètres. Le départ se fait en août 1908, le Commandant Charcot et ses équipiers hivernant cette fois dans une grotte située au sud-est de l’île Petermann, petite île de la côte ouest de la péninsule Antarctique. De retour en juin 1910, cette expédition s’avère de nouveau riche en découvertes avec le relevé cartographique de 2 000 km de côtes, des mesures océanographiques ou encore des collections de zoologie et de botanique qui seront confiées au Muséum et à l’Institut océanographique de Monaco. Seul bémol, Charcot en revient affaibli, car atteint du scorbut. Le « Pourquoi-Pas ? IV », deviendra en 1912 le premier navire-école de la marine.

En 1911, il crée avec Nicolas Benoit, le mouvement des Éclaireurs de France, dont il sera le premier président. Cette même année voit la naissance de Martine, sa troisième fille. Dès 1913 et jusqu’à 1936, Charcot présidera le Yacht club de France.

Première Guerre mondiale

Durant la Première Guerre mondiale, Charcot est mobilisé en tant que médecin de la Marine de première classe et affecté à l’hôpital maritime de Cherbourg. En juillet 1915, il obtient le commandement d’un navire britannique spécialement conçu pour la chasse aux sous-marins. L’année suivante, sous son impulsion, c’est pour la marine militaire française que sont construits trois bateaux dédiés la lutte anti-sous-marine, déguisés en navires civils. Il obtient le commandement d’un de ces trois bateaux, baptisé « Meg », et parcourt pendant deux années les côtes bretonnes et normandes, sans rencontrer le moindre sous-marin allemand… Cela n’empêchera pas le Commandant Charcot de finir la guerre, honoré des croix de guerre britannique et française.

Nouvelles missions et année polaire internationale

Après la guerre, il continue ses explorations au bord du « Pourquoi-pas ? », même s’il en perd le commandement dès 1925, pour des raisons de limite d’âge. Il n’en reste pas moins chef des missions et en 1926, où il vient d’être élu membre libre de l’Académie des sciences, il lui est confié une mission à la Terre de Jameson. Après avoir exploré la côte orientale du Groenland, il revient avec de nombreux fossiles et échantillons d’insectes et de flore locaux.

Dès le début des années 30, il prépare l’année polaire internationale en s’occupant de la définition de la mission, de l’implantation et de l’organisation de la station. En 1934, il installe au Groenland la mission ethnographique dirigée par Paul-Émile Victor, qui séjourne pendant un an à Angmagsalik, pour vivre au milieu d’une population d’Esquimaux. Durant la même année, il va cofonder l’aquarium et musée de la Mer de Dinard, avec le Muséum national d’histoire naturelle. En 1935, alors qu’il était venu chercher Paul-Émile Victor et ses compagnons et continuer l’établissement de la cartographie de ces régions, il subit un cyclone, mais arrive à se réfugier dans un petit port.

Une mort tragique

Le Commandant Charcot trouve finalement la mort de retour du Groenland où il venait de livrer du matériel à la mission de Paul-Émile Victor. Après avoir fait une escale à Reykjavík pour réparer le « Pourquoi-Pas ? IV », il reprend la mer le 15 septembre par beau temps pour rejoindre Saint-Malo. Le bateau coule le 16 septembre sous l’assaut d’une tempête cyclonique. Seul le maître timonier Eugène Gonidec, surnommé Pingouin, a survécu au naufrage. Les 40 autres membres de l’équipage sont morts ou « disparus ». D’après le témoignage de « Pingouin », le Commandant Charcot, conscient du péril imminent, prend soin de libérer de sa cage « Rita », une mouette qui servait de mascotte à l’équipage. Charcot lui-même, ainsi que les autres officiers, coulent avec le navire sans chercher à se sauver.

Son corps a été retrouvé et on peut voir sa sépulture au cimetière de Montmartre où il a été inhumé le 12 octobre 1936 après des funérailles nationales à la cathédrale Notre-Dame de Paris. On peut aussi trouver une plaque apposée devant son domicile, et celui de son père, au 53 boulevard du Commandant Charcot de Neuilly-sur-Seine. De très nombreuses autres villes françaises lui ont dédié une rue. À signaler aussi le centre de Préparation militaire marine de Saint Malo/Dinard, qui porte le nom de centre « Commandant Charcot » et dont le fanion reprend l’emblème du « Pourquoi-pas ? ».

Accéder au quiz : Le Commandant Charcot, pourquoi pas ?

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